Français - Chemin Synodal d'Église catholique en Allemagne

Le Comité synodal est l'organe de travail qui a été créé par l'Assemblée synodale dans son document « Fortifier durablement la synodalité : Un Conseil synodal pour l'Eglise catholique en Allemagne »

• afin de rechercher une entente sur la notion de synodalité en tant que trait fondamental de l'Église. Les expériences du Synode mondial devront également être prises en compte ; 
• afin de préparer une évaluation de la mise en œuvre des décisions de l'Assemblée synodale, prévue pour une nouvelle Assemblée synodale en 2026 ; 
• afin de développer les initiatives qui ont été débattues dans le cadre du Chemin synodal au cours des forums synodaux et de l'Assemblée synodale et afin de débattre des textes qui n'ont pas pu être finalisés par l'Assemblée synodale ;
• afin de préparer un organe synodal permanent pour l'Église en Allemagne, qui s’occupe des questions fondamentales supra-diocésaines de l'Église en Allemagne et qui est conforme à des critères du droit canonique.

Le Comité synodal dispose de statuts décidés par les responsables du Comité synodal, c’est-à-dire la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands (ZdK). En outre, un règlement intérieur, adopté par le Comité lui-même, régit son travail. Vous trouverez les documents ici : Synodaler Ausschuss.

Le Comité synodal se compose des 27 évêques diocésains des diocèses allemands, de 27 membres du Comité central des catholiques allemands (ZdK) et de 20 représentants élus lors de l'Assemblée synodale de mars 2023. Les (archi)évêques d'Eichstätt, Cologne, Passau et Ratisbonne ne participent pas aux délibérations à leur propre demande.

Le travail du Comité synodal est financé par 23 diocèses par le biais d'une propre association enregistrée.

Oui, même si les évêques ne sont pas membres du Comité, les représentants laïcs des quatre diocèses sont invités à participer aux réunions du Comité synodal en tant qu'invités.

Le Comité synodal se réunit deux fois par an. Les dates se trouvent sur www.synodalerweg.de.

Non. Lors des conversations officielles entre des représentants de la Curie romaine et des représentants de la Conférence épiscopale allemande, on a parlé du travail du Comité synodal et on en a donné des informations. Vous trouverez ici les déclarations communes du Saint-Siège et de la Conférence épiscopale allemande à ce sujet : 

Gemeinsame Presseerklärung des Heiligen Stuhls und der Deutschen Bischofskonferenz zu den Gesprächen am 28. Juni 2024
Zur Pressemitteilung

Gemeinsame Presseerklärung des Heiligen Stuhls und der Deutschen Bischofskonferenz zu den Gesprächen am 22. März 2024
Zur Pressemitteilung

Le travail du Comité synodal débouche sur l'Assemblée synodale de l'année 2026, qui est destinée à évaluer le travail du Chemin synodal effectué jusqu'à présent.

Le site Web www.synodalerweg.de informe régulièrement sur le travail du Comité synodal.

L'évangélisation est l'objectif principal du Chemin synodal. Le Chemin synodal vise à chercher de nouvelles voies pour annoncer l'Évangile du Christ de manière crédible. Pour y parvenir, les membres de l'Assemblée synodale suivent une double écoute : D'une part, l'écoute mutuelle sincère de tous les membres et, d'autre part, l'écoute de l'Esprit Saint. Cette écoute exige la volonté de se laisser toucher et porter par la présence de l'Esprit Saint.

En référence au pape François, qui a invité l'Église catholique en Allemagne à mettre le « primat de l'évangélisation » au cœur de son action et qui l'a encouragée à associer la dimension spirituelle du Chemin synodal aux défis structurels, les membres de l'Assemblée synodale, conformément aux statuts du Chemin synodal, cherchent à remplir la tâche suivante : « En tant que femmes et hommes baptisés, nous sommes appelés à proclamer la bonté et l‘amour pour les hommes de Dieu (cf. Tt 3,4) en paroles et en actes, afin que les hommes puissent entendre et accepter la Bonne Nouvelle en toute liberté. Nous voulons, dans le cadre du Chemin synodal, améliorer les conditions qui nous permettront d'accomplir cette tâche de manière crédible. Nous nous concentrons sur la question de Dieu et du chemin qu'Il veut emprunter avec les hommes aujourd'hui. Nous constatons que pour de nombreuses personnes, c'est l'Eglise elle-même qui obscurcit l'image de Dieu. Nous misons sur la force du Saint-Esprit pour renouveler l'Église afin qu'elle puisse témoigner de manière crédible de Jésus-Christ comme la lumière du monde ».

La Conférence épiscopale allemande est une association des évêques catholiques de tous les (arch-)évêchés en Allemagne. Elle a été constituée pour promouvoir des tâches pastorales communes, pour coordonner les activités de l’Église, pour adopter ensemble des décisions ainsi que pour entretenir des contacts avec d’autres Conférences épiscopales. L’organe suprême de la Conférence épiscopale allemande est l'Assemblée plénière de tous les évêques qui se réunit chaque année pendant quelques jours au printemps et en automne.
Lire plus sur le site Web : www.dbk.de

Le Comité central des catholiques allemands (ZdK) est le regroupement de représentants des conseils diocésains et des associations catholiques ainsi que des institutions de l'apostolat des laïcs et d'autres personnalités de l'Eglise et de la société. Les organes du Comité central sont l'assemblée plénière, le comité principal, la présidence ainsi que le président ou la présidente. 
Lire plus sur le site Web : www.zdk.de

La Conférence conjointe a été créée après le Synode de Würzburg (1971-1975) et se compose depuis lors de représentants de la Conférence épiscopale allemande et du Comité central des catholiques allemands (ZdK). Elle se réunit deux fois par an pour discuter de thèmes et de tâches que les deux organes ont en commun. Elle est composée de dix évêques et de dix représentants du ZdK.

L'Assemblée synodale est l'organe suprême du Chemin synodal et peut prendre des décisions. Elle comprend les membres de la Conférence épiscopale allemande, 69 représentants du Comité central des catholiques allemands, d'autres représentants des services spirituels et des offices ecclésiastiques, des groupes professionnels, des communautés religieuses, des collaborateurs des administrations diocésaines ainsi que des jeunes et des personnalités individuelles. Lors de la composition, on a veillé à l'équité entre les sexes et les générations. Au total, l'Assemblée synodale compte 230 personnes. Lors des Assemblées synodales, tous les membres du synode se réunissent pour délibérer, voter et prendre des décisions ensemble. Le nonce apostolique, des représentants des Églises non catholiques ainsi que des conférences épiscopales européennes voisines et les organisations laïques suprarégionales des pays voisins sont invités à participer aux sessions plénières en qualité d'observateurs, avec droit de parole.
Lire plus : Synodalversammlung

Quant aux thèmes du travail du Chemin synodal, quatre forums synodaux ont été mis en place lors de la première Assemblée synodale. Ils élaborent les projets pour l'Assemblée synodale : 

• Forum synodal I : « Le pouvoir et la séparation des pouvoirs dans l'Église - Participation partagée et collaboration à la tâche missionnaire »
• Forum synodal II : « L'existence sacerdotale aujourd'hui »
• Forum synodal III : « Les femmes dans les ministères et les offices de l'Église »
• Forum synodal IV : « Vivre dans des relations réussies - Vivre l'amour dans la sexualité et la relation de partenaire »

Les 30 à 35 membres de chaque forum ont été élus par l'Assemblée synodale. D'autres experts et expertes en font partie. Chaque forum est présidé par une direction bicéphale composée d'un évêque et d'un représentant laïc.
Lire plus : Synodalforen

La présidence synodale prépare et évalue les Assemblées synodales. Elle est composée du président et du vice-président de la Conférence épiscopale allemande ainsi que du président/de la présidente et d'un vice-président/d'une vice-présidente du Comité central des catholiques allemands.
Lire plus : Synodalpräsidium

Les statuts du Chemin synodal règlent la coopération entre les organes du Chemin synodal. Ils règlent les thèmes, les voies de participation et les structures décisionnelles ainsi que la publication des résultats et des décisions. Les organes centraux sont l'Assemblée synodale, différents forums synodaux et une Présidence synodale. Outre les membres du Chemin synodal, d'autres experts et spécialistes en font partie. Le Chemin synodal est dirigé par une présidence composée à parité par la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Les statuts sont entrés en vigueur fin novembre 2019 après leur adoption par la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands.
Lire plus : Satzung herunterladen (fichier PDF)

L'Assemblée synodale s'est dotée d'un règlement intérieur. Il constitue la base pour une méthode de travail structurée au sein des organes du Chemin synodal. Le règlement intérieur contient des dispositions relatives à la convocation et à la direction des réunions, à la coordination des débats, aux motions et aux votes, ainsi que d'autres dispositions plus générales (envoi de documents, rédaction de procès-verbaux). Le règlement intérieur est subordonné aux statuts du Chemin synodal. Le règlement intérieur a été adopté par l'Assemblée synodale le 31 janvier 2020.
Lire plus : Geschäftsordnung herunterladen (fichier PDF)

Le Chemin synodal a débuté le 1er décembre 2019 (premier dimanche de l'Avent et début de la nouvelle année liturgique). Il a été précédé d'une phase de préparation, après que la Conférence épiscopale allemande avait décidé de lancer une voie structurée en collaboration avec le Comité central des catholiques allemands (ZdK).

Pour le Chemin synodal, on avait d'abord envisagé une durée de deux ans, sans fixer formellement ce délai. Il s'agit de créer une flexibilité/ouverture pour les efforts communs en vue de trouver des réponses aux défis qui ont été mis en évidence par l'évaluation de l'Étude « Abus sexuels perpétrés sur mineurs par des prêtres catholiques, diacres et membres masculins d'ordres religieux dans le domaine de la Conférence épiscopale allemande » (Étude MHG). En décembre 2021, la Présidence synodale a décidé, en raison notamment de la pandémie de Corona et des retards qui en découlent, de prolonger le processus jusqu'au printemps 2023 et de réaliser ainsi cinq Assemblées synodales. Trois ans après sa dernière réunion, l'Assemblée synodale se réunira à nouveau sous la direction de la présidence synodale pour évaluer la mise en œuvre des résultats du Chemin synodal.

La première Assemblée synodale a eu lieu du 30 janvier au 1er février 2020, suivie – à cause de la pandémie de Corona - par des conférences régionales le 4 septembre et une conférence en ligne les 4 et 5 février 2021. La deuxième Assemblée synodale a eu lieu du 30 septembre au 2 octobre 2020. Voici les dates suivantes : du 3 au 5 février 2022 pour la troisième Assemblée synodale, du 8 au 10 septembre 2022 pour la quatrième Assemblée synodale et du 9 au 11 mars 2023 pour la cinquième Assemblée synodale.

Le Chemin synodal est un processus. Les décisions peuvent donc être prises sur le chemin. Dans ce sens, il peut y avoir des décisions « en chemin » et des décisions « à la fin ». Les développements et les résultats du processus sont communiqués de manière transparente et compréhensible via le site Internet www.synodalerweg.de .

Selon l'article 13 des statuts du Chemin synodal, l'Assemblée synodale se réunira à nouveau sous la direction de la présidence synodale trois ans après sa dernière réunion pour évaluer la mise en œuvre des résultats du Chemin synodal. Ce sera en 2026.

Le Chemin synodal de l'Église catholique en Allemagne sert à la recherche commune de mesures pour renforcer le témoignage chrétien. L'objectif est de clarifier les principaux champs d'action afin de lutter en particulier contre les causes systémiques des abus sexuels et de réaliser en même temps un renouvellement interne de l'Église en Allemagne. Les quatre thèmes principaux du Chemin synodal se sont reflétés dans quatre forums : « Le pouvoir et la séparation des pouvoirs dans l'Église - Participation partagée et collaboration à la tâche missionnaire », « Vivre dans des relations réussies - Vivre l'amour dans la sexualité et la relation de partenaire », « L'existence sacerdotale aujourd'hui », « Les femmes dans les ministères et les offices de l'Église ».
Lire plus :

• MHG-Studie der Deutschen Bischofskonferenz
• Pressebericht zur Frühjahrs-Vollversammlung 2019 der Deutschen Bischofskonferenz in Lingen (Beschluss für einen Synodalen Weg)
   

Pourquoi un chemin synodal : En 2019, lors de son assemblée plénière de printemps à Lingen, la Conférence épiscopale allemande a décidé de s'engager sur un « Chemin synodal » ensemble avec le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Le Chemin synodal n'est pas un format défini (canoniquement), mais un processus sui generis. Il peut également être formé dans le cadre du processus de marche sur le chemin.

Cela correspond à l'exigence posée au Chemin synodal par le cardinal Reinhard Marx de la part de la Conférence épiscopale et formulée ainsi à la suite de l'assemblée plénière de Lingen : « La foi ne peut croître et s'approfondir que si l'on se libère des blocages de la pensée, si l'on se confronte au débat libre et ouvert et si l'on développe la capacité de prendre de nouvelles positions et d'emprunter de nouvelles voies ».

A ce sujet, le pape François écrit dans sa lettre « Au Peuple de Dieu pèlerin en Allemagne » du 29 juin 2019 : « Il s'agit au fond d'un synodos, d'un chemin commun sous la conduite de l'Esprit Saint. Mais cela signifie se mettre en route ensemble, avec toute l'Église, sous la lumière de l'Esprit Saint, sous sa conduite et son éveil, pour apprendre à écouter et à reconnaître l'horizon toujours nouveau qu'il veut nous offrir ».

Le caractère obligatoire des conclusions d'un tel chemin est de la responsabilité de tous ceux qui y participent officiellement. Le caractère obligatoire de la mise en œuvre revient, selon le thème, au Siège apostolique et/ou à l'évêque local.

Pourquoi pas un synode : Un synode est un format clairement défini par le droit canonique, dans lequel tout est réglé, de la définition des thèmes à la composition des participants et leurs compétences. Un synode nécessite l'approbation du Saint-Siège, qui ne peut souvent être accordée qu'au terme d'une procédure de longue durée. Cela ralentit le rythme nécessaire pour traiter les questions en suspens.

Dans la situation actuelle, un chemin synodal sui generis donne la possibilité d’une réflexion concentrée sur les défis actuels. Il permet de découvrir un « horizon élargi » qui ouvre des espaces nouveaux dans lesquels il est possible d'agir de manière innovatrice.

Le Chemin synodal est conçu comme un format « entre » un synode et le processus de dialogue (Gesprächsprozess) tel qu'il a été initié par la Conférence épiscopale allemande dans les années 2011 à 2015 en tant que processus spirituel. A l'époque, il s'agissait d'examiner - en partant de perspectives différentes - la question de savoir à quels défis l'Église se voit confrontée dans ses activités essentielles et quel lien existe avec les déclarations marquantes du Concile Vatican II. Dans ce format, les laïcs n'avaient qu'une fonction consultative auprès des évêques. Il n'y avait pas de décisions contraignantes.

Sur le Chemin synodal, deux partenaires travaillent ensemble - la Conférence épiscopale allemande et le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Leur collaboration est réglée par des structures claires auxquelles tous s'engagent.

La Conférence épiscopale allemande et chaque évêque diocésain peuvent adopter les décisions de l'Assemblée synodale qui concernent une matière dont la réglementation juridique au niveau de l'Église particulière relève de leur compétence et de leur responsabilité respectives. Ces décisions acquièrent alors une valeur juridique lorsqu'elles sont publiées en tant que décret général de la Conférence épiscopale allemande dans le Journal officiel du Président ou en tant que lois diocésaines par l'évêque diocésain concerné dans le Journal officiel diocésain. C'est le Siège apostolique qui décide de la mise en œuvre des décisions pertinentes pour l'Église universelle.
Lire plus : Les décisions et autres textes sur le Chemin synodal

Les décisions contraignantes sont rendues telles par les organes du Chemin synodal grâce à leurs procédures de vote réglementées. Toutes les questions en suspens ont pu être soumises et discutées sans restriction dans le cadre du processus du Chemin synodal et ont également pu être transformées en un projet de décision.

Les questions qui ne concernent pas seulement un diocèse ou la Conférence épiscopale allemande, mais l'Église universelle, doivent être placées dans le contexte supra-diocésain et y trouver leur réponse. De telles décisions sont transmises au Siège apostolique en tant que vote du Chemin synodal. En outre, il convient de noter que dans chaque (archi)diocèse, c'est l'évêque local qui décide en dernier ressort, dans le cadre de ses droits et obligations.

Le pape a répondu à cette question dans sa lettre « Au Peuple de Dieu pèlerin en Allemagne » du 29 juin 2019. Au début de la lettre, le pape parle de sa motivation : « Je (...) veux être proche de vous et partager votre préoccupation pour l'avenir de l'Église en Allemagne. Nous sommes tous conscients que nous ne vivons pas seulement une époque de changements, mais plutôt un changement d'époque qui soulève des questions nouvelles et anciennes, face auxquelles un débat approfondi est justifié et nécessaire ». La manière dont l'administration curiale doit être intégrée dépend de la portée potentielle des décisions/recommandations du Chemin synodal.

Une communication adéquate des délibérations et des décisions du Chemin synodal est du ressort de la présidence synodale. En outre, une information complète est assurée par l'invitation du Nonce apostolique en Allemagne à participer aux Assemblées synodales en tant qu'observateur.
Lire plus : Dokumente, Reden und Beiträge (Documents, discours et contributions)

La lettre du pape François « Au peuple de Dieu pèlerin en Allemagne » (29 juin 2019) a une signification particulière pour le fondement du chemin, pour sa dimension spirituelle. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la lettre du pape : Un véritable encouragement pour les efforts communs en vue d'une annonce réussie de l'Évangile face à la crise de la foi et des abus dans notre espace culturel. On reprend l'exhortation du pape selon laquelle le processus ne doit pas se répandre en débats structurels, mais qu'il doit s'agir d'un processus guidé par l'Esprit de Dieu. Les aspects qui concernent l'Église universelle ne sont toutefois pas interdits de discussion. Ils seront réfléchis dans le contexte de la proclamation de la foi en Allemagne. Les résultats correspondants seront transmis au Vatican, éventuellement accompagnés d'un vote (d'action).
Lire plus : Dokumente, Reden und Beiträge (Documents, discours et contributions)

Le Chemin synodal de l'Église catholique en Allemagne et le processus synodal mondial convoqué par le pape François sont deux chemins différents qui poursuivent un objectif commun : La Bonne Nouvelle de l'Évangile doit redevenir visible et vivable sous les 'signes du temps', ici et maintenant. Il s'agit d'une communauté, d'un renforcement dans la foi, d'une participation et d'une mission qui se focalise sur la proclamation du témoignage de la foi chrétienne. Les deux chemins synodaux se complètent, mais existent indépendamment l'un de l'autre.
Lire plus : Themendossier Bischofssynode Synodale Kirche 2021–2024 (Dossier thématique sur le Synode des évêques – Église synodale 2021-2024)

Le Chemin synodal de l'Église catholique en Allemagne sert à la recherche commune de mesures pour renforcer le témoignage chrétien. L'objectif est de clarifier les problèmes centraux des domaines suivants :

• Forum synodal I : « Le pouvoir et la séparation des pouvoirs dans l'Église - Participation partagée et collaboration à la tâche missionnaire »
  Le Chemin synodal aborde d'une part le thème de l'abus de pouvoir du clergé. Il doit clarifier la question de savoir ce qu'il faut faire pour contrôler l'exercice du pouvoir et pour mettre en place des procédures de répartition du pouvoir et de participation aux décisions. D'autre part, il s'agit de contribuer à la réalisation d'un ordre plus juste et juridiquement obligatoire.
• Forum synodal II : « L'existence sacerdotale aujourd'hui »
  Le Chemin synodal pose la question de savoir comment nous voulons être chrétiens et chrétiennes aujourd'hui en Allemagne et quels offices et quelles formes de vie servent la mission de l'Église dans le monde. Le célibat est tenu en haute estime en tant qu'expression de la relation personnelle avec Jésus-Christ. On discutera la question de savoir dans quelle mesure il doit faire partie du témoignage du prêtre dans l'Église.
• Forum synodal III : « Les femmes dans les ministères et les offices de l'Église »
  Le Chemin synodal abordera la question du rôle de la femme dans l'Église. Il s'agit de réintroduire l’importance de la foi et de l'Église dans le débat social et de trouver en même temps des réponses aux questions internes à l'Église. Cela n'est possible que dans le cadre d'une communauté de femmes et d'hommes au sein de l'Église.
• Forum synodal IV : « Vivre dans des relations réussies - Vivre l'amour dans la sexualité et la relation de partenaire »

Un autre thème du Chemin synodal est la morale sexuelle de l'Église, dont les contenus proclamés ne donnent aucune orientation à la grande majorité des croyants. Il faut clarifier la manière dont les connaissances décisives de la théologie et des sciences humaines sont perçues et comment on peut renforcer l'attention portée à la importance de la sexualité pour l’individu.
Lire plus : Synodalforen

Le Chemin synodal a été créé à cause des résultats de l'étude MHG. Cela signifie qu'il y a, grâce à l'étude, des tâches claires qui jouent un rôle continu concernant le traitement du thème et qui sont déjà en cours, et qui ne font donc pas partie du Chemin synodal.
Lire plus : Themenseite Sexualisierte Gewalt und Prävention auf der Internetseite der Deutschen Bischofskonferenz (Page thématique sur la violence sexualisée et la prévention sur le site Internet de la Conférence épiscopale allemande)

L'évangélisation est l'objectif principal du Chemin synodal et elle se manifeste dans la question de l’importance de la foi et de l'Église pour le monde d'aujourd'hui. Cependant, le Chemin synodal doit chercher des réponses à des questions urgentes afin de pouvoir surmonter la crise de la foi et des abus.

La lettre du pape François « Au peuple de Dieu pèlerin en Allemagne » (29 juin 2019) a une signification particulière pour le fondement du chemin, pour sa dimension spirituelle. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la lettre du pape : Un véritable encouragement pour les efforts communs en vue d'une annonce réussie de l'Évangile face à la crise de la foi et des abus dans notre espace culturel. On reprend l'exhortation du pape selon laquelle le processus ne doit pas se répandre en débats structurels, mais qu'il doit s'agir d'un processus guidé par l'Esprit de Dieu. Les aspects qui concernent l'Église universelle ne sont toutefois pas interdits de discussion. Ils seront réfléchis dans le contexte de la proclamation de la foi en Allemagne. Les résultats correspondants seront transmis au Vatican, éventuellement accompagnés d'un vote (d'action).
Lire plus : Dokumente, Reden und Beiträge (Documents, discours et contributions)

Depuis le premier dimanche de l'Avent 2019, le site Internet www.synodalerweg.de a fourni des informations continues et transparentes sur le Chemin synodal de l'Église en Allemagne. D'autres informations sur le Chemin synodal étaient disponibles sur la page Facebook et le compte Instagram du Chemin synodal. Depuis janvier 2020, le Chemin synodal était également présent sur X.

Comme il s'agit d'un chemin synodal de l'Église catholique en Allemagne, il est important que les efforts communs ne soient pas seulement portés par deux institutions, mais par le « peuple de Dieu pèlerin en Allemagne ». Pour cela, il est nécessaire que les différentes parties de l'Église constituée et des associations et mouvements catholiques s'engagent dans le chemin à leur manière : que ce soit concrètement par la participation d'un représentant dans le Chemin synodal, par des prises de position écrites et des commentaires sur les événements, par la participation à des réunions d'information (par exemple dans les académies catholiques), par l'interaction médiatique (médias sociaux) ou encore par la prière d'intercession.

Le formulaire Votre voix a permis de soumettre des contributions aux quatre forums du chemin synodal jusqu'au 23 janvier 2020. Le bureau du Chemin synodal a reçu plus de 5300 « voix » par ce biais. Ces « voix » ont d'abord été intégrées à la première Assemblée synodale qui s'est tenue du 30 janvier au 1er février 2020 à Francfort-sur-le-Main. Ensuite, elles ont été préparées pour le travail dans les quatre forums et y ont été intégrées.